L’île où fut tournée la série Hierro est certainement celle qui nous a paru être restée le plus dans son « jus ». Ce petit territoire, où la vie s’écoule tranquillement pour sa population qui apparemment a rayé le mot stress de son vocabulaire, propose une diversité de paysages impressionnants : champs de lave, falaises hautes et abruptes, plaines cultivées, bocages irlandais dédiés à l’élevage, forêts de sapins, sommets volcaniques élevés. Mais toujours, cette présence toute en puissance de l’océan, où que l’on se trouve. El Hierro la préservée, pourrait-on dire, tant la folie du monde lui semble inconnue. Une capitale, Valverde, de 5 000 âmes, une autre grande ville, La Frontera de 4 300 habitants, un tourisme discret, sans aucun doute, nous ne sommes pas à Ibiza.
L’arbre emblématique de El Hierro. Depuis le mirador de La Peña, la côte nord. Ce n’est pas l’Irlande… … ni la Normandie… … mais le plateau de El Hierro. Champs de lave au nord de l’île. Playa del Verodal. Faro de Orchilla, côte sud. Santuarios Nuestra Señora de los Reyes. La fameuse Virgen de los Reyes. Le port de la Restinga : les pirogues s’entassent… Une plaine créée par un éboulement gigantesque il y a plusieurs millions d’années. Une vague de 100 m aurait atteint les Amériques. Le sommet de l’ïle. Des forêts de pins. Campanario de Joapira. Lave et embruns. Le charco Azul. Ça ne rigole pas. Et là, la mer est calme. Si, si. Puisqu’on vous le dit… … que c’est calme. On va se baigner ? Embarcadère de la Punta Grande. Pozo de las Calcosas. L’arche du charco Manso. Splash ! Le charco Manso. Les piscines de La Caleta. c’est une maison verte… La Caleta. Les piscines de La Caleta. Roques de Salmor.
Polyvios nous rejoint dans quelques jours avec dans ces bagages une antenne gps pour notre pilote dont nous avons peut-être élucidé la dernière défaillance : une information vitesse, bien que seulement recommandée est sans doute nécessaire pour un fonctionnement optimal. Et cette information, il ne l’a plus depuis que notre speedo bloqué par des algues ne tourne plus. Sans doute à cause de notre long séjour dans le port de Tenerife. Nous allons bien sûr le débloquer mais il nous préférons tout de même doubler ce paramètre. Le pilote disposera donc d’une vitesse surface et fond. J’espère qu’il nous en sera reconnaissant…
Un petit site pas loin de L’Estaca. Un rocher « prisu »… … mais toujours raide. Nous sommes toujours aux Canaries. Encore raté !
Nous voilà donc sur le point de quitter difficilement ce havre de paix pour Mindelo, un tout autre univers dont les échos ne sont guère encourageants. De nombreux bateaux, au port comme au mouillage se font de plus en plus fréquemment visiter. Les nouvelles conséquences d’une pauvreté galopante aggravée par les année covid. Et nous, avec nos bateaux, ne serions-nous pas la provocation innocente d’un occident déconnecté ? On peut se demander si notre « plaisance » n’est pas un peu déplacée en ces temps compliqués. Chacun est plus ou moins à l’aise avec cela : pour nous c’est plutôt moins et c’était déjà le cas, il y a vingt ans lors de notre long séjour en Tunisie avec notre précédent voilier. Il paraît qu’il y a quelques années seulement ce genre de problèmes n’existaient pas au Cap Vert dont la gentillesse des gens est exemplaire, en tout cas, pas à Sao Vicente. On verra bien. Déjà saisir une bonne fenêtre météo.